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-k L'HISTOIRE DE FR AUCE, [i 56*9] &J
a tellement toutesfois que les ayant fait mettre les uns « sur les autres, on m'y avoit aussi mis par dessus, et « que de cette façon j'avois rendu mon esprit à Dieu; » laquelle vision il semble aux huguenots que l'effet ait verifié, car ses trois ennemis furent entassez les uns sur les autres, et luy sur eux, à la journée de Bassac ou Jarnac. Ils dirent encore que ce prince passant un ruisseau près le chateau de Maintenon, une pauvre femme le prit par la botte, en luy disant : « Va, prince', tu cc souffriras; mais Dieu est avec toy. » Mauvaise pro* phetesse! le connestable, le marechal de St. André et François de Guise, ses trois ennemis, furent tués l'un après l'autre avant luy.
Sebastien de Luxembourg, ennemy mortel des hu-> guenots, se mocquant d'eux et des hymnes et pseau-mes qu'ils chantoient, leur demandoit où étoit leur Dieu le fort, et qu'il étoit à ceste heure leur Dieu le foible : tenant lesquels propos, selon l'observation des huguenots, fut à l'instant dans la tranchée frapé d'un coup de mousquet qui le coucha mort sur la place. C'étoit au siege de St. Jean d'Angély.
Plus d'un an avant la boucherie de la St. Barthelemy , j'ay lu la prophétie d'un homme de la religion étant au lit de la mort, peu avant la conclusion de la paix faite l'année suivante, en ces termes : cc La paix « sera faite inopinement et assés à notre avantage. Nouee velles alliances, divers traités et voyages : durant ces « menées, elle (-) viendra à Paris et y mourra; la noce blesse de l'un et l'autre party s'y assemblera (') ; les
(t) Elle : la «ine de Nautte, Jeanne d'Albret. -- (») La nobless* de Fum «t l'autre party s'y assembhsm t pour les noces de Henri, roi de Naysrre, avec Marguerite de France.
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